LA VOILE EN PERTE DE VITESSE !!!

LA VOILE EN PERTE DE VITESSE !!!
SI C’EST NEF QUI LE DIT ?

j’ai pu apprendre en lisant le Télégramme de samedi que les activités de voile et les stages étaient en « perte de vitesse » mais que, pas de panique, le stand up et le marche aquatique allaient compenser cela.

Emanant d’un haut responsable du nautisme en Finistère connu depuis plus de trente ans, il est évident que cela a du poids. C’est écrit dans le journal donc c’est vrai. Et c’est peut être vrai d’un point de vue « statistiques ». En effet comment synthétiser des chiffres et des résultats si ce n’est par des statistiques qui établissent des moyennes.

Revenons sur ces « moyennes ».

La carte d’identité des associations et structures nautiques finistériennes est objectivement difficile à « moyenner ». Quelle comparaison faire entre un club de station balnéaire hyper touristique, une association adossée à une métropole, une structure calée sur une « clientèle » touristique aisée, un club de « fond de rade » sans forte population et sans aucun flux touristique ? Intervient ensuite le « projet » associatif ou de la structure. Est on en « recherche de clientèle », le grand paradigme actuel, en « mission de service public » (totalement désuet de nos jours), place t’on la pratique sportive au cœur du projet, selon quel modèle, pratique locale ou de haut niveau ?

Vient ensuite un questionnement sur les résultats de trente années d’évolution du projet porté par Nautisme en Finistère.

Il y a trente ans tout est parti du milieu associatif. Ce sont les associations finistériennes, sportives, de loisir et de projet éducatif qui ont enfanté ce qui allait devenir Nautisme en Finistère. Le fort développement qui s’est suivi de cette union s’est essentiellement construit autour de la voile avant de se diversifier sur les autres pratiques nautiques. Une démocratisation de la pratique du nautisme s’en est suivie. Puis est arrivé le temps du « tout économique » et de la transformation des adhérents en clients. Et là ce serait donc patatras !!! selon l’article du Télégramme évidement.

Bon, actons cela d’un point de vue statistique, car effectivement si les « grosses structures nautiques en recherche de clientèles » baissent dans les chiffre d’affaires, elles entrainent obligatoirement les statistiques vers le bas.

Mais que se passe t’il dans les « petites structures ».

Président du CNRL depuis 15 ans, et acteur du nautisme depuis 35, j’ai quelques statistiques à proposer selon un autre modèle.

Le CNRL est une association dont l’objet est avant tout de s’intégrer dans une politique de territoire au profit des populations résidentes. Et là figurez vous que la voile progresse (4000 à 8000 demi journées en 10 ans) et les stages restent à leur niveau de fréquentation depuis plus de 10 ans. Etonnant non ? Les 70 adhérents présents sur l’eau le samedi après midi sont ils donc la conséquence de « gènes » particuliers aux habitants du « fond de rade » ? Ou ne peut on penser que le fait d’avoir contre vents et marées (nous sommes dans le nautisme) adopté un projet en relation avec les attentes des habitants résidents dans un esprit associatif (sans cotisations exorbitantes par exemple) n’a pas construit ce « succès » ?

Je souhaite donc porter cette interrogation aux technocrates du nautisme et par voie de conséquence aux élus finistériens qui les écoutent désormais.

 

Christian chardon

Président du CNRL

>Lien vers l’article du Télégramme

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